04/o5/2013
Une fois la voiture enfin louée, nous voici en route vers Salta, sur la route nationale 9. 800 km, on sait deja qu on n y arrivera pas ce soir, mais c est pas le but. On roule, le paysage est pas super, mais on en profite pour passer voir l Eglise Jesuite de Jesus Maria, toute mignonne, avec son cloitre et ses jardins dehors (on est arrivé quasi a la fermeture, on n a pas vu l interieur).
Puis on continue, Manu, grand conducteur de rallye, bouffe du kilometre sur la grande route toute droite. Oui, et parfois nous fait un peu peur avec ses coups de volants et sa conduite sportive dans les virages.. mais on s habitue. Vers 21h, au moment de faire le plein, on decide de s arreter dans le village de bord de route de Loreto, a l hotel (motel) Ruta 9, tres correct (de l eau chaude !! Et la chasse d eau ne fuit pas ! Je dis ça car Manu a passer son temps a essayer de reparer les toilettes et les robinets qui coulent de l hostel de Cordoba).
h
05/05/2013
Lever tot, petit dejeuner a la station service, et en voiture, Simone !
Encore 3 heures de route toute droite, mais on voit les premiers cactus. On decide de quitter la Route apres Tucuman, pour prendre une petite route reputee jolie dans les montagnes. Petit arret a Famailla, autoproclamee capitale des Empanadas, pour en gouter un ou deux en bord de route.
Puis on arrive a la montagne proprement dite. On commence par monter le long d un rio dans une belle foret humide type jungle de montagnes, puis, d un coup, arrives au col, c est tout ras, tout sec.
On fait une pause culturelle-degourdissage de jambes-repas a El Mollar (si si), (oui, moi ca me fait bien rire, dommage qu ils n aient pas mis, un panneau interdit de cracher par terre sinon amende…) petit village au bord d un lac de barrage. On visite donc le parc des menhirs, dont certains sont sculptés de formes geometriques ou zoomorphes. C est bien interessant et il fait beau, c est agréable. Puis on va manger dans un pti resto bien sympa une bonne viande avec vin rouge.
Puis on arrive au col, a 3000 m, c est de plus en plus sec, mais magnifique, et il y a… des lamas !! Pause photos de nous avec les lamas, et comme on peut les approcher (ils sont la pour ça, y a meme la petite tirelire pour donner des sous pour la photo), je peux entendre pour la premiere fois le bruit du lama. Et ben ça fait pas le bruit que j aurais cru ! Oui et puis faut dire aussi que Sara se fait lecher les cheveux (il devait sentir bon son shampoing…)
Puis de l autre cote du col, c est le debut des vallees Calchaquies, le paysage ici aussi est magnifique. On descend dans la vallee au milieu des cactus geants Cardones. Ils sont vraiment enormes ! Pause photo encore, ils meritent bien ça. Petite blague de Manu sur les sex toys geants.
On se dirige vers Quilmes, ruines d une ville pré inca adossee a la montagne et « recouverte » de cactus Cardones. On y arrive au coucher du soleil, mais heureusement, c est pas fermé ! Ca ferme a la nuit, on a donc encore un peu de temps. Il y a encore des lamas bien marrants, dont un qui fait du gringue a Pauline ! Oui, il a failli l embrasser, elle qui avait peur qu il lui crache dessus…le coquin, il en profite!
On monte a la Forteresse a flanc de montagne, ce qui nous permet d avoir une vue d ensemble de la ville (vu que les infos sur loe site sont tres succintes), et c est assez impressionnant ! On fait les cons dans des toilettes rustiques avec Manu (trous a meme la roche). Mm, en fait, c est probablement des trous faits par les pillon pour moudre le grain…
On redescend quasi a la nuit noire, et on repart vers Cafayate, village viticole à 10 km de là. C est la fin de notre periple pour la journée, on se trouve un hostel (Manu essaie encore de reparer la chasse d eau), on mange et au lit !
h
06/05/2013
Au petit matin, le village de Cafayate est charmant, avec des petites maisons coloniales au pied des montagnes rouges parsemees de cactus.
Ce sont ces montagnes que l on va aller voir de plus pres en faisant une balade le long du Rio Colorado. A l entree du sentier, un guide nous propose ses services (non merci, on va y arriver tous seuls), et il faut s enregistrer, au cas ou on serait pas redescendu a la nuit. On commence le chemin, et on comprend pourquoi il y a des guides : c est pas franchement bien indiqué les chemins. Mais bon, c est pas compliqué, il « suffit » de remonter le Rio, pour arriver à la cascade. Apres 2 heures de marche, essais de sentiers, petits retours en arriere, traversees innombrables du rio, semi-escalade et quasi abandon, on y arrive, a cette cascade ! Et elle valait le coup d oeil. Par contre, la tentative de baignade est un echec, l eau est gelee !
Puis on redescend, toujours en cherchant un peu notre chemin, mais un peu plus vite quand meme. La balade etait superbe, et meme si on serait surement allé plus vite avec le guide, on aurait pas pu prendre toutes ces photos, et on se serait pas marrés autant !
Pour se recompenser de nos efforts, on fait une jolie halte sur le chemin du retour, a un domaine viticole au pied des montagnes, pour une petite visite/degustation. La visite est sympa, la degustation aussi, meme si les vins ne sont pas tout a fait a notre gout… Rien ne vaut un bon francais.
Puis retour a Cafayate pour manger, et on reprend la voiture pour se diriger vers Salta, en passant par la Quebrada (gorge ou vallee) de Cafayate, un magnifique site naturel digne du Far West, ou la pluie et le vent ont decoupé la roche multicolore pour en faire des formes toutes plus grandioses les unes que les autres : Chateau fort, fenetres, arbre, obelisque, amphiteatre, gorge du diable. Au coucher du soleil les couleurs ressortent et c est encore plus beau. Puis, apres la visite a l amphiteatre ou l on teste l acoustique naturelle impressionnante, il fait nuit, et on reprend la route vers Salta (190 km de Cafayate a Salta). On passe par des petits villages sympas mais sans hotels, ou trop chers, alors on va jusqu au bout, et on arrive vers 23h a Salta, on se trouve un hotel pas cher… dans la rue des peripateticiennes. Un pur hasard !
Je vais sur internet le soir, et Manu va manger. Quand il revient, il nous raconte ses mesaventures, il a trouve une creperie francaise ! avec un francais et un argentin super sympa et il a longuement discute avec eux (il nous avait dit, si je ne suis pas rentre a 2h, vous vous inquietez…et il rentre a 1h45…nous on s inquietait !) Il a goute le cidre argentin, evidemment moins bon que le francais. Et il nous dit qu ils lui ont conseille un bar sympa, donc on y va, lui et moi, car les 2 filles vont au lit. Bar trop sympa, decoration sur les Simpsons, a 2 pas de notre hotel, on fait un billard et un baby foot, on prend un mojito et on essaye de danser sur du rock un peu lent. Puis on rentre, car faut se lever demain quand meme !
h
07/05/2013
On part apres le pti dej, direction Jujuy, pour aller a la Quebrada de Humahuaca,
on passe par Purmamarca (petit village tout mignon au pied d une formation rocheuse aux couleurs incroyables). On fait une rando pour voir les montagnes aux 7 couleurs, on voit du rouge, du blanc, du rose, du violet, du vert, du gris etc… C est magnifique. On grimpe un peu pour avoir une vue d ensemble et voir la ville du dessus.
Puis on passe par Tilcara, on s arrete le soir a Huamahaca, autre petit village tres joli, tout en pierre et en adobe. On mange le soir dans un super resto en face de notre hotel. Je prends une delicieuse milanesa de quesillo con quinoa, un delice !
h
08/05/2013
Apres une nuit sous les couvertures, car il fait froid dans ce petit patelin, on va se promener au soleil. On croise une procession sortant de l eglise, portant une vierge, faisant de la musique, avec des reprises de Simon and Garfunkel version flute de Pan. Les chanteurs americains avaient piqué « El Condor passa » aux Indiens Quechua, ceux-ci leur rendent la pareil en s appropriant Sound of Silence… Interessant…
On monte a un mirador pour voir le village, puis on reprend la route en sens inverse.
On s arrete à Tilcara, autre petit village endormi, et on monte jusqu a la Garganta del Diablo (encore une !). Canyon aux rives a pic, cascade entouree de roches violettes et vertes.
Puis on va voir les ruines d une autre forteresse pre inca avec une construction trapezoide tellement parfaite qu elle a l air d etre faite par des extraterrestres, et on s offre un petit tour en voiture dans la campagne du coin par une petite route de terre. Tres reposant.
Enfin on retourne a Tilcara pour remanger de la quinoa (ou de la viande pour certains), et on repart sans s arreter jusqu à Salta.
On y arrive beaucoup plus tot que la premiere fois, et on cherche d autres hotels, mais finalement, ceux reperés par Manu ne sont pas au prix prevu (petite probleme de comprehension), alors on retourne a notre petit hotel sympa. On se promene dans Salta de nuit, c est animé, les eglises sont ouvertes tard en Argentine, et la place principale a gardé un charme colonial apréciable. Puis on se laisse entrainer par Manu dans sa petite creperie bretonne, ou on se prend des crepes de sarrazin roquefort noix. Tres bonne ! Petit moment d humour quand on discute avec le patron, quand on lui demande si son commerce marche, ici, au pays des barbecue et des pates italiennes. Il nous repond qu au debut, il vendait plus de pizzas que de crepes, mais la tendance s inverse. C est surtout les couples qui viennent car c est romantique ( il parle de la petite cour devant le resto avec la vigne et les lumieres « tamisees » ), et Pauline qui dit : » Ah bon les crepes c est romantique ?! », et moi qui repond : » Oui, surtout celles au roquefort ! «
Apres la creperie, on rentre a l hotel, Isa et Manu font un ping pong dans la salle commune ( oui oui ), Pauline cherche la route pour deman, puis on se couche car on a beaucoup de route a faire demain, justement.
h
09/05/2013
On part de Salta vers 8h30, direction Cachi et les vallees Calchaquies. Debut de route dans un jolie vallee encaissee avec paturages bien verts et encore quelques roches multicolores, puis on passe le col, et là, on se croirait dans l Altiplano Bolivien : tout plat, les montagnes enneigees au loin, le desert parseme de grands cactus Cardones, et les panneaux » Attention: traversee de lamas ».
Puis on redescend dans une autre vallee, bien plus large, le debut des vallees Calchaquies. Des montagnes , du desert, et au milieu coule une riviere, avec quelques petits villages oasis entoures de vignes et de champs. On traverse un ou deux de ces petits villages avant de s arreter a Cachi, le plus gros village de la vallee (5000 habitants), qui nous donne l impression d un autre petit village endormi autour d une tres jolie place, de maisons de plain pied blanches en adobe. Jolie petite eglise jaune, toute simple (chez nous on appelerait ça une chapelle), avec mobilier en cactus. On mange (encore de la quinoa, quand on aime, on ne compte pas!), puis on repart sur de la route de terre et de cailloux.
On arrive a se mettre un caillou dans le pneu, donc on sarrete en plein milieu du desert pour changer la roue. Et oui, on va battre le record de crevaison en 1 an ! Deux mecs s arretent et nous disent qu a 5 km, dans le village de Molinos, y a un reparateur de pneus creves. On y va , on rencontre un autre gars avec un pneu crevé, mais pas de reparateur, c est l heure de la sieste, vous comprenez (si, si, je vous jure). On repart , et un heure plus loin, pres d un autre village, on trouve un autre reparateur ouvert (qui fait aussi office de magasin de legumes !), et juste derriere nous arrive le gars de toute a l heure, cette fois ci avec… 2 pneus creves !!!
Le reparateur nous rebouche le pneu en une demie heure, et nous voila repartis vers d autres horizons, car le paysage change a nouveau, on se retrouve dans un desert complet de formations rocheuses pointues, rouges et penchees comme des couteux qui sortent de terre. On passe par des canyons creuses dans la roche, on se croirait dans le far west et on s attend presque a une embuscade d indiens dans ces etroits defiles, et avec le soleil couchant, les couleurs sont magnifiques.
Et, avant la nuit, on retrouve la route goudronnee aux abords de Cafayate, et on reprend la route vers Tafi del Valle, ou cette fois, on s arrete pour dormir. On galere pour trouver un hotel puis on va manger dans un pti resto ou il y a un groupe qui chante.
h
10/05/2013
Lever tot encore une fois pour prendre la route, on doit rendre la voiture ce soir a Cordoba, avant 19h30. Apres avoir redescendu la gorge des yungas qu on avait monté a l aller, on retrouve la plaine semi desertique qu on ne va plus quitter jusqu a Cordoba. On passe a coté d un grand Salar, mais on ne devie pas de notre route car on a peur de la panne d essence, la route en question ne traversant un village que tous les 100 km environs ! Oui, on a quand meme eu peur de pousser la voiture sur plusieurs dizaines de km… mais elle a tenu!
Finalement, apres avoir bien roulé sur la reserve, on trouve une pompe a essence, et on mange au resto de route d a coté.
On reprend la route, tout va bien, on a de l avance, et la… Accident responsable à faible vitesse, 4 voitures impliquees. Plus de peur que de mal, (oui, moi je dormais, donc reveil un peu brutal…) mais quand meme, Isa s est bloquee le pied sous le siege passager, c est un peu enflé… On est un peu choqués, mais les autres impliques sont super calme, ca nous impressionne. La police vient nous voir 3 fois (3 patrouilles differentes) le temps qu on attende le vehicule de remplacement, car la voiture ne roule plus du tout. Quelle idee judicieuse a eu Isa d insister pour prendre une agence de location qui ne faisait pas de franchise en cas de collision, meme responsable ! Faut dire qu elle m a deja vu conduire…
Deux heures plus tard, arrive l autre voiture. On ne sera pas a l heure pour la rendre a l agence en ville, donc faudra aller a l aeroport. On passe d abord par la gare routiere pour voir les horaires de bus pour Buenos Aires (pour Pauline et Manu) et pour La Rioja (pour Isa et moi). Pauline et Isa reste a la gare avec les sacs, et Manu et moi allons a l aeroport rendre la voirture, sans probleme, puis on retourne a la gare en taxi, et on se retrouve tous pour manger au resto de la gare, et dire adieu a nos deux compagnons de route de ces deux semaines…On s est bien marrés, malgré toutes ces peripeties, et ca fait bizarre de se dire qu on les verra plus. Oui sniff, ca c est sur, on s est bien marres ! A dans 6 mois les ptis loulous !
