Java

Posted by on 27 septembre 2013

11/09/2013

On prend le bus le matin pour Gilimanuk, le port le plus à l’Ouest de Bali, pour prendre le ferry jusqu’à l’île de Java. En l’attendant, on voit une procession plutôt joyeuse avec musique, costumes, etc, d’un enterrement. Sur le bateau, on rencontre Fendy, qui s’avère être guide et habiter à Banyuwangi, la ville juste à côté de l’arrivée du ferry, et point de départ des visites sur le volcan Ijen, qu’on voulait faire. Il nous apprend aussi qu’il fait du couch surfing, oui, c’est pas très fréquent en Indonésie, mais bon, comme il en a profité en Europe quand il voyageait, il fait la même chose chez lui. Et donc, on se retrouve avec un guide et un logement gratuit chez l’habitant sans meme avoir levé nos fesses du ferry, c’est pas beau la vie ? Oui et puis en plus, il est super gentil, nous apprend plein de choses.
Donc il nous emmène chez lui (enfin, il nous suit à moto derrière le collectivo, qui d’ailleurs a une panne d’essence en chemin, mais bon, un peu d’eau dans le réservoir, et hop ! on repart jusqu’à la station la plus proche), on rencontre sa femme, son fils, sa belle sœur et ses nièces, on va manger. Il nous emmène pour qu’Isa s’achète un nouveau portable (l’électronique est carrément moins chère ici). Oui un super portable tactile Hello Kitty… ai failli avoir le rose… (la honte…) mais non pochette blanche pour cacher et hop ça y est maintenant j’suis moderne et j’peux avoir Internet partout !! Merci Fendy !
Puis on se couche tôt car…

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12/09/2013

On se lève à 1h du mat’ pour grimper le volcan Ijen en pleine nuit (ça devient une habitude). Une heure et demie de route en 4/4 (on voit sur la route un accident de 4/4 car le chauffeur s’est probablement endormi… mais bon nous on a Reboot, notre super chauffeur qui, dès qu’il y a un problème, reboot sa voiture !!) puis commence la marche, pas très dure. 1h30 pour arriver en haut du cratère, puis on descend dedans, en croisant les porteurs de souffre qui portent  sur leur dos, 70 a 100 kilos de souffre à chaque voyage, pour une entreprise chinoise qui revend ensuite tout ça à des entreprises de cosmétiques, de raffinage de sucre, etc. Ils sont payés 50 centimes par kilo de souffre qu’ils rapportent, autant vous dire qu’on n’hésite pas à leur acheter leur petite sculpture de souffre à 3 euros, sans négocier le prix ! Une magnifique petite tortue jaune !
En bas du cratère, on voit le sulfure qui brûle en faisant du feu bleu comme sur la gazinière, mais en beaucoup plus gros, c’est impressionnant. Puis le soleil se lève, et petit à petit le feu n’est plus visible, mais on découvre les couleurs du cratère : jaune pétant du souffre, vert de l’eau du lac de cratère, gris clair, orange, etc, magnifique. On remonte sur la crête pour avoir une jolie vue sur les nuages d’un côté, et les champs, la mer, et un autre petit volcan de l’autre côté. C’est trop beau.


Puis on redescend, et c’est marrant, mais, ça nous paraissait pas aussi raide, quand on montait en pleine nuit ! Pendant la descente, on décide de faire une journée de plus avec Fendy, il peut nous emmener dans un parc national un peu reculé ou faut y aller en 4×4 et au bout, tu peux voir pondre des tortues de mer…
La route est effectivement longue, et cahoteuse, sur ce chemin de randonnée pierreux que prend la jeep… Mais elle est magnifique. Campagnes typiques, collines couvertes de jungle, plantation d’arbres à caoutchouc, de cannes à sucres, de cacao, petits villages traditionnels en tuiles et bambou tissé, plages superbes et désertes, puis on rentre au cœur de la jungle, moi je monte sur le toit de la voiture avec Fendy, c’est vachement plus marrant, on se prend toutes les branches d’arbres, on voit mieux le paysage et on est à l’air libre !

On « traverse » une rivière (comprendre : on roule dans la rivière pendant une centaine de mètres car le départ du gué n’est pas face… marrant comme concept), et on arrive enfin au campement. Là Fendy nous dit qu’il cherche notre chambre car tout un groupe vient d’arriver, nous qui croyions se retrouver seuls perdus dans la jungle ! Une fois le souci réglé, on va voir les bébés tortues, gardés et protégés pour être relâchés ensuite à la mer (en fait ils récupèrent les œufs des tortues qui viennent pondre chaque nuit sur la plage, et ils les remettent dans le sable dans des enclos, bien protégés des prédateurs (sauf des fourmis, mais bon, on fait ce qu’on peut). Résultat, 85% des œufs aboutissent à un bébé tortue relâché vivant à la mer, contre 10% dans la nature. Quand l’homme essaie de contrebalancer son impact néfaste sur la nature, en la modifiant complètement à nouveau… Mais bon, y a pas trop le choix.
Donc le ranger fait le tri des tortues prêtes à être relâchées, et on se retrouve donc avec un seau grouillant de 170 bébés tortues à envoyer à la mer. Trop mignons !! On arrive donc à la plage, déserte
et magnifique, et on sort nos tortues du seau, et on les regarde, émus, trouver instinctivement le chemin des vagues. Je vous jure, c est beau !
Au loin, l’aigle guette, il sait que c’est l’heure du festin. Une fois, d
eux fois, trois fois, on le voit plonger dans l’eau pour récupérer une tortue. Mais bon, sur 170, y en a bien une qu’arrivera à l’âge adulte, sans se faire bouffer par les requins, attraper par les pêcheurs, etc, non ?
Puis on reste regarder le coucher du soleil derrière la colline, on voit un couple de dauphins sauter dans la mer, et on rentre manger, puis se coucher, car on est crevés, et on se relève dans une heure pour aller voir pondre les tortues adultes en pleine nuit.
Là, on se rend compte que oui, y a bien un groupe de 20 personnes qui va venir avec nous. On suit tous les rangers dans le noir sur la plage, éclairés par la demie lune qui se reflète dans la mer, jusqu’à arriver à une tortue qui vient de pondre ses œufs, et remue le sable pour effacer ses traces (c’est plus la peine, ma pauvre, les rangers ont déjà déterré tous tes œufs), et là, c’est le cirque. Comme elle a pondu, on s’en fout, on va pas l’effrayer, on peut prendre plein de photos avec flash de « Moi à côté de la tortue ». Pauvre bête. Ils nous appellent et on se presse pour aller en voir une autre (elles sont nombreuses à venir pondre), celle-là, c’est bon, elle est en train de pondre. Et nous voilà tous là derrière elle, à prendre des photos de son c… Bonjour l’intimité, lol. Oui, mais c’est quand même trop fort ! On attend tous les œufs qui ressemblent à des balles de ping pong, car tout mou, faire ploc ploc dans l’énorme trou qu’elle s’est creusé, et elle ne s’arrête qu’après avoir dépassé au moins 150 œufs… tout ça en moins de 20 min… par contre pour refaire le trou et camoufler… (oui là, en l’occ
urrence ça sert à rien car on t’a vu, ma cocotte…) elle met plus de 45 min… et c’est pas rapide une tortue…
Finalement, les autres s’en vont, et nous, on va en voir une autre qui a déjà pondu. On aide les rangers à récupérer les œufs, et, comme on veut rester jusqu’au départ de la tortue à la mer, on attend. On attend. On s’endort sur la plage. Cyrille me réveille : Sara, ça y est, elle s’en va ! Eh ben elle est pas rapide ! En même temps, pondre 70 œufs et remuer le sable pendant une heure, ça fatigue ! Elle se traîne la pauvre. 3 pas, elle s’arrête. Reprend sa respiration… 3 nouveaux pas… Quand elle arrive enfin à l’eau, on a envie d’applaudir… Et d’aller se coucher ! (oui on a cru qu’elle allait
jamais y arriver… car s’épuisant à chaque pas, on a cru qu’elle allait rester dans le sable jusqu’au lendemain !)

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13/09/2013

Journée voyage : on reprend la route le matin dans l’autre sens, en s’arrêtant dans un village de pêcheurs sur une superbe plage. Les pêcheurs reviennent avec un bébé requin, pleins de raies, et… un hippocampe… Sniff. Rien n’est protégé dans le coin. Je le garde en souvenir car Fendy avait essayé de le rejeter à la mer, mais est déjà mort…


Sur le retour, Fendy s’arrange, en téléphonant par ci par là, pour qu’on attrape le bus pour Jogjakarta en plein milieu de la route, car on a pas le temps d’aller au terminal. Et nous voilà partis pour une après-midi et une nuit de bus… horrible. Rangées de 3, moi serrée entre Cyrille qu’a zéro place pour ses jambes et un militaire, sièges qu’on peut pas baisser, mon pied qui me fait mal… Tout va bien.

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14/09/2013

Arrivés à Jogja, au centre de Java, ville culturelle entourée de temples, à 7h du mat’. On se trouve un hôtel, on prend une bonne douche, et on est repartis pour aller visiter le palais des sultans au cœur de la ville. Très joli, avec un musée et des salles plus ou moins intéressantes. Retour à midi à l’hôtel pour retrouver Adi, le gars de l’hôtel de Sengigi trop gentil. Il est en vacances à Jogja. Avec lui, on se renseigne sur les trains, les bus, les minivans, les avions pour arriver à Jakarta à la bonne heure pour prendre l’avion, car on part dans 2 jours. Galère. Les trains sont pris, les vols sont super chers, le minivan part trop tard, et les bus de nuit, merci mais non. merci. Et on est même pas sûr d’arriver à l’heure. Faut dire que y a 600 km entre les 2 villes, et que la vitesse moyenne sur route à Java c’est 50 km heure…
On se dit bon, on sait pas comment on va faire, mais aujourd’hui on va faire quelque chose, voir un temple, etc. Nouvelle galère, le bus de ville pour y aller prend 2 heures, les scoots sont tous déjà loués, pour les tours organisés c’est trop tard. Adi nous arrange un truc avec un copain taxi, mais celui-ci n’arrive jamais. Et pendant qu’on attend au resto, Adi disparait. Pour revenir nous dire qu’il faut qu’on aille à l’hôtel parce que « il a voulu entrer dans notre chambre pour nous laisser une surprise (sic) et il a eu des problèmes avec l’hôtel ».
À l’hôtel, on se rend compte que oui, ils lui ont donné la clé. Merci l’hôtel. On contrôle la chambre, apparemment rien de volé, mais bon, on a lu et vu les films sur la drogue planquée dans les bagages par d’autres personnes, et là, y a comme un malaise (surtout que l’Indonésie a une tolérance zéro avec la drogue, surtout avec les étrangers). Les réceptionnistes appellent le manager, Adi jure qu’il n’a rien fait mais sa version change à tout moment (ce qui n’est pas pour pencher en sa faveur), on défait nos sacs en entier pour chercher un truc anormal, rien. Finalement, le manager nous conseille d’impliquer la police quand même, au cas où, pour avoir un papier qui prouve que y a eu une embrouille, des fois que, à l’aéroport, ils trouvent des trucs qu’on aurait pas trouvé. Sympa… Donc on doit prendre la décision d’envoyer à la police un mec finalement chelou mais au départ super sympa, sans trop savoir ce qui va lui arriver. Le manager nous parle de le garder en prison jusqu’à ce qu’on ait quitté le territoire, dans 2 jours. Super la responsabilité. Puis il parle simplement de faire une déclaration. Va pour la déclaration. Mais franchement aucun de nous trois n’est à son aise.
Puis on n’a pas réglé le problème du transport à Jakarta. Après une course de pousse-pousse vers l’agence d’Air Asia qui fait choux blanc et où le conducteur de pousse-pousse veut nous arnaquer, on se rabat sur la solution voiture privée. C’est le luxe, ici, tu peux louer un taxi pour faire 600 km pour à peine 60 euros par personne. Moi pendant ce temps là, je suis rentré tester la piscine de l’hôtel histoire de me détendre Smile
On réserve en même temps pour un tour pour le lendemain aux temples de la région classés au patrimoine mondial de l’Unesco, parce que quand même, on est venu là pour ça !

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15/09/2013

Lever 4h du mat’ (c’est bien, à l’heure de la mosquée réveil matin !), pour partir à 5h, 1h et demie de route pour Borobudur, magnifique temple bouddhique, imposant et tout en hauteur. À chaque étage, de superbes fresques relatant la vie quotidienne au premier étage, puis l’accession progressive (étage par étage) à l’illumination, pour enfin arriver sur une forêt de stupas. Tout ça au milieu de la campagne et au pied d’un autre volcan, dont on ne voit que la base, à côté des nuages (on est d’ailleurs content de ne pas s’être levé une heure plus tôt pour l’option « lever de soleil sur Borobudur » car le temps n’était vraiment pas de la partie !)
Puis on reprend la route (1h30, on dort dans le bus) pour un autre temple classé à l’Unesco, hindouiste cette fois, le complexe de temples de Prambanan. Là, c’est plusieurs temples tout en hauteur, mais on ne monte que d’un étage, et on admire, à l’extérieur plein d’autres fresques superbes, et à l’intérieur, en haut de marches énoormes, les statues de Durga, Vishnu, etc. Le temps imparti est un peu court (c’est le moins qu’on puisse dire vu tout ce qu’il y a à voir et l’étendue du terrain), mais Cyrille et moi on se dépêche pour aller au bout du parc, où on trouve un temple plus petit (nommé Sewu), mais très beau, et désert, entouré de ruines des autels alentours. Petit effet Indiana Jones…
On rentre à l’hôtel, on mange, on prend notre taxi, et encore une après-midi et une nuit de transport. L’après-midi, c’est sympa, la campagne est très jolie, on regarde, etc. La nuit, moins sympa, notre chauffeur est clairement crevé, on stresse. On se relaie pour le surveiller mais ça changera rien s’il part sur l’autre voie. Enfin moi je le fais s’arrêter pour manger même si j’ai pas très faim pour qu’il fasse une pause. D’ailleurs à chaque pause, il allait prier, et je pense qu’il en avait besoin… et nous aussi lol Car ça y est, on est arrivé sur l’autoroute a 2×2 puis 2×3 puis 2×4 voies ! (wou wou on est enfin à 100km/h… 1e fois en Indonésie, car la moyenne c’est pas plus vite qu’un scooter, environ 60km/h) pour faire les 150 derniers kilomètres jusqu’à Jakarta. Au milieu des camions, des bus, etc. On pourra dire qu’on aura testé tous les types de routes d’Indonésie !

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16/09/2013

C’est bon, on est arrivé en vie, et en avance, à l’aéroport. On attend tranquillement l’heure du départ. On dit au revoir à Cyrille qui part 5 heures avant nous… Et voilà snif, c’est fini…mais je reviendrai Smile
Puis on finit au… Starbuck Coffee ! Évidemment ! On l’avait pas encore fait en Indonésie… sacrilège… (Faut-il lacher le morceau ? Cyrille et moi on s y etait arrete a Ubud, pour prendre un petit cheese cake apres un spectacle de danse balinaise. Starbuck qui etait dans l enceinte du temple, d ailleurs… Si c est pas ca le sacrilege, lol)
Puis on prend l’avion pour la Thaïlande en passant par Kuala Lumpur.

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