Un peu de culture…
1. Civilisations mésoaméricaines
La Méso-Amérique s’étend du nord du Mexique au Costa Rica : beaucoup de civilisations précolombiennes se sont succédées
Caractéristiques culturelles communes :
- architecture rituelle : centres cérémoniaux et pyramides à degrés
- religions polythéistes
- sacrifice humain
- offrandes à la terre
- nahualisme (nahual = être mythologique, à la fois humain et animal (canidé, rapace, âne, dinde ou jaguar)
Dans les croyances, il avait pour fonction de maintenir l’ordre des espaces sacrés et de châtier ceux qui transgressaient les interdits religieux.
Il s’est rattaché de nos jours à des concepts comme la sorcellerie, chamanisme. - la croyance en un voyage après la mort dans un inframonde
- production artistique ayant une fonction religieuse ou politique
- jeu de balle rituel = Pok-ta-Pok (jeu de pelote et d’ulama : se pratiquait avec une petite balle de caoutchouc entre deux équipes (de 1 à 12 joueurs) sur un terrain en forme de H)
- calcul du temps combinant un calendrier solaire de 365 jours et un calendrier rituel sacré de 260 jours (calendrier Tzolk’in, basé sur cycle de 13*20 =260 jours)
- système d’écriture mêlant glyphes (=représentation graphique d’un signe topographique) et représentations figuratives
- système de numération vicésimal partiel (= utilisant la base 10 et la base 20)
- agriculture basé sur le maïs et sa nixtamalisation (= le bouillir dans de l’eau mélangée à de la chaux pour augmenter sa valeur nutritionnelle)
- absence d’animal de trait
Civilisations
Nous ne détaillerons pas toutes les civilisations mais seulement les principales et les plus connues :
- Les Olmèques
Ancien peuple précolombien de la Mésoamérique de 1200 av JC jusqu’à 500 av JC. Issu du terme nahuatl olmeca, signifiant « les gens du pays du caoutchouc ». La 1e tête colossale olmèque a été découverte en 1862 sur le site de Tres Zapotes.
il fait la gueule, n’est ce pas??
De nombreuses sculptures olmèques ont été découvertes, notamment à La Venta. On peut citer, parmi les sites majeurs : San Lorenzo (Veracruz), La Venta (Tabasco), Chalcatzingo (Morelos), Teopantecuanitlan (Guerrero) et au Guatemala, le site d’Abaj Takalik. Ils étaient de grands architectes hydrauliques (barrages, réseaux d’irrigation, puits), tout cela a été construit sans animaux de trait, sans métal et sans roues.
Ils honoraient leurs dieux en leur construisant de gigantesques statues en formes de têtes.
Un des traits les plus marqués de l’art olmèque est l’omniprésence du jaguar.
- Les Mayas
L’histoire de la civilisation maya est découpée en 3 grandes périodes :
-préclassique de -600 à +300 : la formation (Kaminaljuyu, Uaxactun, Izapa…)
-classique de 300 à 900 : l’apogée (Copan, Tikal, Palenque, Uxmal, Bonampak…)
-postclassique de 900 à 1500 : le déclin (Chichen Itza, Tulum, Mayapan…)
→L’organisation sociale et politique des Mayas :
-Ils étaient organisés en états-cités autonomes. Au centre de la cité, les temples, monastères, observatoires astronomiques et palais sont organisés autour de vastes places. Les habitations individuelles sont éparpillées dans les faubourgs.
-L’organisation politique est de type « monarchie héréditaire » : la cité est gouvernée par le halac vinic qui dispose des pouvoirs religieux, militaires et civils. Il choisit, au sein d’une classe aristocratique héréditaire, les batabs (chefs locaux, responsables de bourgs et de villages) chargés de percevoir les redevances et de veiller à l’exécution des ordres). Les batabs et leurs proches forment la noblesse.
-Le clergé : les prêtres (Ah Kin) se succèdent de père en fils. Leur responsabilité couvre de nombreux domaines : écriture, chronologie, almanach sacré, médecine, organisation des cérémonies, éducation des futurs prêtres… La classe des prêtres et des nobles est chargé de pourvoir à la nourriture quotidienne des divinités (autosacrifice, victimes humaines, essentiellement des prisonniers de guerre)
-Le peuple est chargé de pourvoir : alimentation, habillement, main d’oeuvre pour les travaux publics. Ils ne disposent pour cela que d’outils en pierre et en bois.
-Les esclaves (délinquants, prisonniers) : victimes des sacrifices
→Le maïs
-cultivé selon le système du milpa (écobuage) : en avril, la végétation est desséchée et brûlée (agriculture sur brûlis), en mai : avec l’arrivée des pluies, les paysans divisent leur champ en 4 parcelles pour obtenir 4 récoltes (août, octobre, décembre et mars). Aliment de base des repas mayas, il est omniprésent dans la vie quotidienne et dans l’imaginaire.
Une légende raconte comment la déesse Xmucane a moulu 9 fois des grains de maïs, puis elle a mélangé cette farine à de l’eau pour former une pâte. Les dieux ont utilisé cette pâte pour modeler les premiers hommes.
→La religion maya
Les Mayas ont une vision cyclique du monde : à la création succède la destruction et réciproquement. Les cérémonies religieuses sont liées à ces multiples cycles terrestres et célestes. Le prêtre maya doit interpréter ces cycles afin de déterminer l’avenir. Quand la prophétie est sombre, des sacrifices d’humains permettent d’apaiser les dieux. Le rite de la saignée (permettant la communication entre le monde des hommes et celui des dieux), rythme tout grand évènement du calendrier maya. Ces saignées intéressent la langue, oreilles, lèvres et parties sexuelles. Le sang obtenu est déposé sur du papier absorbant contenu dans un bol. Le papier ensuite brûlé produit une fumée sacrée, grâce à laquelle s’établit une communication directe avec le monde des dieux. La mise à mort est le plus élevé des sacrifices. Si les sacrifiés sont promis à une destinée exceptionnelle, accompagnant le soleil pendant 4 ans puis se réincarnant en colibri ou en papillon, ce ne sont pas les personnes les plus favorisées qui bénéficient de ce destin! (esclaves, prisonniers, enfants orphelins ou illégitimes). Le mode de mise à mort le plus impressionnant est l’arrachage du coeur sur la victime vivante.
La religion maya considérait le cosmos comme composé de 3 entités : le monde inférieur, la terre et le ciel.
- Le monde inférieur comportait 9 strates sur lesquelles régnait 9 « Seigneurs de la nuit ». C’était un endroit froid, inhospitalier. Lorsque les rois mouraient, ils tombaient dans le monde inférieur, et grâce à leurs pouvoirs surnaturels, ils renaissaient dans le monde céleste et devenaient des dieux.
- Les Mayas voyaient la terre comme une forme plate et carrée. Chacun de ses 4 angles était situé à un point cardinal et représenté par une couleur : le rouge à l’est, le blanc au nord, le noir à l’ouest et le jaune au sud. Le centre était vert.
- Le ciel est composé de 13 strates, chacune ayant sa propre divinité. Au niveau le plus élevé, se trouvait l’oiseau nuan. Certains mayas croyaient que chaucun de ses 4 angles était soutenu par une divinité puissante appelée Bacab. Pour d’autres, le ciel était soutenu par 4 arbres de couleurs et d’espèces différentes, et le ceiba vert, se dressait au centre. Les humains bons et vertueux après leur mort menaient une existence tranquille sous un immense arbre, Yaxche, qui étendait ses branches dans toutes les directions.
De nombreuses divinités mayas existent : en voici une partie :
Itzamna , fils de Hunab, dieu du ciel, de la nuit et du jour a donné aux hommes l’écriture et le calendrier.Il est représenté sous les traits d’un vieillard aux joues creuses, au nez busqué et proéminent. |
Chac , dieu de la pluie, du vent, du tonnerre et de la foudre, et par extension de la fertilité et de l’agriculture.Il est représenté avec une longue trompe et deux défenses se recourbant en bas de sa bouche . |
Yumtaax , dieu du maïs et de l’agriculture.Il est représenté comme un jeune homme avec la tête ornée d’un épis de maïs . |
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Ah Puch , dieu de la mort.Représenté par un squelette ou un cadavre boursouflé , il est souvent associé à Ah Katun, le dieu de la guerre. |
Ek Chuah , dieu de la guerre.Représenté avec un cercle noir autour de son oeil et sur sa joue, il est souvent accompagné du dieu de la mort Ah Puch. |
Xaman Ek , dieu de l’étoile polaire, guide et protecteur des marchands.Il est représenté avec un nez retroussé et des inscriptions noires particulières sur la tête. |
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Buluc Chabtan , dieu de la mort soudaine et du sacrifice |
Ix Chel , déesse des inondations et des orages, épouse d’Itzamna.Elle est représentée par une vieille femme qui déverse sa fiole de méchanceté sur la terre. |
Ix Tab , déesse du suicide.Elle est représentée suspendu au ciel par une corde nouée autour de son cou. |
→Ecriture, numération et calendrier maya
- Ecriture
Les Mayas sont le seul peuple du continent américain à avoir développé une écriture. Leurs livres, les codex, étaient faits de longues bandes de papier d’écorce de ficus, de fibres végétales d’agaves ou de peaux d’animaux battues, pliées en accordéon et recouvertes d’une fine couche de chaux. Sur ce papier sont peints des glyphes, des chiffres, images de dieux et d’animaux, toujours de la même couleur : noir, jaune, vert, bleu et rouge. Les livres étaient rédigés exclusivement par le tlacuilo. Compte tenu de leur valeur, les codex étaient recouverts de peau de jaguar.
- Numération
Les Mayas ont créé une numération de base 20 (système vicésimal également utilisé par les Gaulois et les Basques.
Pour les calculs, ils n’utilisent pas les glyphes, mais des signes très simples : la coquille pour le zéro, le point pour une unité, le tiret pour 5 unités.
Voici les nombres de 0 à 19 :
Tout nombre supérieur à 20 s’écrit sur une colonne verticale en le décomposant en une somme de puissances de 20.
- Calendrier maya
Les Mayas suivent un cycle calendaire de 52 années, lui mêmes issu de deux cycles : le Haab (calendrier solaire, compte 365 jours, destiné à un usage civil et agricole) et le Tzolkin (calendrier sacré de 260 jours, utilisé à des fins religieuses et rituelles) .
Dans le Tzolkin, 20 noms de jours (roue droite) se combinent avec 13 nombres (roue gauche) pour former une année de 260 jours.
Le Haab (roue droite) se compose de 365 jours, 18 mois de 20 jours plus 5 jours néfastes ajoutés à la fin. Ces mois s’appellent : Pop, Uo, Zip, Zotz, Tzec, Xul, Yaxkin, Mol, Chen, Yax, Zac, Ceh, Mac, Kankin, Moan, Pax, Kayab, Cumbu et Uayeb.
Les points et les traits indiquent les jours du mois et le glyphe donne le nom du mois.
→Architecture maya
Un des aspects étonnant de la culture maya est sa capacité à construire d’immenses ouvrages à l’aide de techniques rudimentaires. Ils n’utilisaient ni outils en métal, ni poulies, ni même la roue mais une important main d’oeuvre.
Le matériau le plus utilisé était le calcaire, qui peut être facilement taillé avec des outils en pierre, ainsi que le mortier (à base de calcaire pilé, brûlé et mélangé). La plupart des bâtiments en pierre reposent sur une chape dont la hauteur varie de moins d’un mètre à plus de 60 mètres. Les surfaces étaient recouvertes de plâtre et étaient peintes avec des pigments minéraux et organiques dont l’hématite et l’indigo (le célèbre bleu maya constitué d’indigo, d’azurite, et d’argile paligorskite)
Différents bâtiments :
-le palais : au centre de la cité, ils abritent l’élite de la population. Ils peuvent comporter plusieurs niveaux, avec de petites pièces richement décorées. Leur utilisations : habitations ou tombes. La structure : sur le côté ouest de la place centrale se trouve une pyramide, qui fait face à 3 petits temples, d’où le nom de groupe en E.
-les pyramides et temples : les pyramides représentaient les montagnes. c’est depuis ces endroits que les rois, usaient de transes et de rites pour accéder au monde surnaturel, qui leur permettait de converser avec les dieux. Elles abritaient également les tombes. Les Mayas ont innové par rapport aux Olmèques, en ajoutant des façades taillées et peintes (en rouge ou autre couleur vive) qui exprimaient des messages politiques et religieux.
-les observatoires : astronomes méticuleux, les Mayas suivaient avec précision les évolutions d’objets célestes (la Lune et Vénus)
-les terrains de jeu de balle = Pok-ta-Pok : on les trouve sur différents sites archéologiques mayas. Les parties se déroulaient en fonction du calendrier astronomique maya, afin d’y implorer et de satisfaire les dieux par des sacrifices humains.
Le terrain est délimitée par 2 terrasses. Les côtés sont composés de murs inclinés. En haut de chaque mur, se trouvait le public sur des plateformes. Le terrain représente l’univers, et la balle, le soleil. En son centre, sur chacun des deux côtés, trônent deux immenses anneaux de pierre à 5 mètres de hauteur dans lesquels la balle de caoutchouc, (balle faite de latex, environ 15 à 20 cm de diamètre) nommée Kik devait passer.
Chaque équipe de 2 à 12 joueurs devait se renvoyer la balle par l’anneau de pierre en employant selon les régions (hanches, coudes, genoux, partie extérieure de la main), sans laisser tomber la balle par terre. Les déplacements de la balle qui monte et retombe miment la course du soleil.
- Les Aztèques
Le terme Aztèque, dérivé du nahuatl azteca signifiant ceux d’aztlan. Selon la légende, ils errèrent autour du lac Texcoco pendant une centaine d’années et en 1345, ils construisirent la ville de Tenochtitlan (actuel Mexico) sur une île au milieu du lac. La légende veut que le dieu Huitzilopochtli ait désigné cet endroit : un rocher portant un cactus où se tenait perché un aigle. La ville devint peu à peu une puissance dominante dans la région et finit par établir l’empire Aztèque qui domina jusqu’au 16e siècle du Mexique central jusqu’à la côte guatémaltèque. Neufs empereurs, tlataoni, ont dirigé l’empire aztèque.
La société était divisée en classes sous le pouvoir absolu du roi, qui était le plus haut prêtre et le chef militaire suprême. Puis vient la noblesse, pilli, composée des prêtres et des chefs des guerriers, puis les calpulli, groupes basés sur la famille ou l’occupation, regroupés en altepetl, sorte de cité-état, et enfin, les agriculteurs composaient la classe la plus basse.
→La communication et jeux
Le langage de l’empire aztèque était le nahuatl, langues riches en métaphores.
Ils avaient un système d’écriture basé sur les pictographies qui représentaient des noms personnels, articles, calendrier, noms de lieu.
Les Aztèques chantaient et dansaient pour leurs dieux ou pour leurs rois.
Le patolli était une sorte de jeu de l’oie sur 52 cases.
Le jeu de pelote avait une fonction rituelle mais aussi de divertissement.
Les Aztèques utilisaient 2 calendriers : le Xiuhpohualli, avec un cycle de 365 jours basés sur les mouvements du soleil, et le Tonalpohualli, avec un cycle de 260 jours utilisé pour les cérémonies rituelles. Les 2 calendriers se synchronisent tous les 52 ans.
→La cuisine
La cuisine Aztèque était essentiellement végétarienne, à base de maïs (galettes, pain, bouillie), courges, haricots, piments et graines de huauhtli (amarante) et de chia (sauge). Ils utilisaient également les algues spirulina du lac Texcoco, en les préparant dans une sorte de gâteau riche en flavonoïdes, ainsi que l’agave. Ils buvaient l’octli (pulque), breuvage fermenté employé dans les cérémonies. L’ivrognerie était interdite, sauf chez les anciens. Elle était punie de mort pour les jeunes.
A la fin du repas, les nobles et dignitaires fumaient la pipe (tabac, aromates) et consommaient des champignons hallucinogènes. Les fèves de cacao servaient de monnaie et pour préparer le xocolatl (devenu notre chocolat)
Comme viande, les Aztèques mangeaient du poisson et des écrevisses, du dindon et du chien, ainsi que les insectes (larves, chenilles)
→La religion
Mélange de traditions polythéistes, chamanistes et animistes, elle est déterminée par l’observation du ciel, et dans son panthéon, le dieu de la pluie ou l’eau, Tlaloc, et le serpent à plumes, Quetzalcoatl, tenaient une place très importante aux côtés de Huitzilopochtli, le dieu tribal originel des Mexicas.
Les dieux avaient successivement créé 4 mondes ou soleils, chaque fois anéantis :
- Le premier, formé sous un soleil d’escarboucles (autre nom du rubis), disparut dans des cataractes torentielles ; les quelques êtres humains qui survécurent devinrent des poissons.
- Le deuxième, constitué sous un soleil de feu, fut détruits par des jets de flammes, et les hommes furent changés en divers animaux.
- Le troisième, né sous un soleil noir, fut englouti à la suite d’un tremblement de terre, et les hommes furent dévorés par les bêtes sauvages.
- Le quatrième, apparu sous le soleil de l’air, s’acheva par la métamorphose des hommes en ouistitis.
- Enfin, le cinquième fut créé par Quetzalcoatl et Xolotl qui connut le déluge universel : seuls un homme et une femme parvinrent à gagner le sommet de la montagne et évitèrent l’extermination : ils repeuplèrent la terre que devait la connaître et la travailler le peuple aztèque.
De nombreuses divinités :
Quetzalcoatl (« le serpent à plumes ») est le dieu de l’air et du commerce. ll est représenté avec un épis de maïs (la terre), un poisson (l’eau), un lézard (le feu) et un vautour (l’air). C’est le seul dieu qui ne demandait pas de sacrifice humain | Huitzilopochtli(« le colibri de gauche ») est le dieu de la guerre et des guerriers, le dieu principal des Aztèques, celui qui les aurait guidés dans leurs migrations.Il est représenté avec une longue trompe et deux défenses se recourbant en bas de sa bouche . | Itzlacohuihqui (« le couteau d’obsidenne courbe ») est le dieu de l’entêtement et de la cécité. | ||
Cihuacoatl (femme serpent) est la déesse de la terre. Elle est représentée vêtue d’une jupe et d’un chemisier blanc, la bouche ouverte et garnie d’horribles dents. | Coatlicue(« celle qui a une jupe de serpents ») est la mère des dieux et la déesse de la terre.Elle est représentée avec une robe de serpents tressés et un collier de mains, de coeurs et de crânes humains. | Ehecatl est le dieu du Vent.Il est représenté avec un masque en forme de bec de canard ou sous la forme d’un singe soufflant. | ||
Xipe Totec (« notre seigneur l’écorché ») est à l’origine le dieu de la végétation et du renouveau. | Xochipilli est le dieu de l’amour, de la joie, de la beauté, de la musique, de la poésie et de la danse. | Tonatiuh est le Dieu-Soleil. Il est représenté au centre du « calendrier aztèque ». | ||
Légendes précolombiennes
Comme elles sont nombreuses, je vous mets le lien si vous êtes intéressés : légende ou autres
2. Civilisations sud américaines
De multiples civilisations se sont succédées, nous le détaillerons pas toutes, mais je vous mets les liens pour les curieux :
Au Pérou : Caral, Chavin, Paracas, Viru, Nazca, Moche, Huari, Chimu, Vicus, Sican, Tihuanaco, et enfin Inca, qui comprend l’ensemble des régions côtières et andines, de l’Equateur jusqu’au nord du Chili et de l’Argentine.
- Les Incas
Civilisation précolombienne du groupe andin. Elle naît au début du 13e siècle dans le bassin de Cuzco. A son apogée, elle s’étend de la Colombie jusqu’à l’Argentine et au Chili. Elle est à l’origine de l’empire inca, qui avait pour chef suprême le Sapa Inca. L’empire inca fut conquis par les conquistadors espagnols sous les ordres de Francisco Pizarro à partir de 1532.
→Origines
Selon la légende de Manco Capac et Mama Ocllo, les Incas descendent de Manco Capac. Viracocha, dieu créateur et Inti le dieu du soleil le font naître près de Cuzco, ou sortir du lac Titicaca avec sa soeur-épouse Mama Ocllo, dans le but d’apporter la civilisation aux hommes après le grand déluge qui avait tout dévasté. Selon cette dernière version, ils voyagèrent jusqu’à ce que le bâton magique en or de Manco s’enfonce totalement dans la terre pour leur désigner le lieu où s’établir : la terre de ce lieu serait suffisamment riche pour les accueillir. C’est là qu’ils fondèrent la première ville inca qui deviendra Cuzco (nombril en quechua). Manco Capac enseigna alors aux hommes l’agriculture et l’artisinat, et Mama Ocllo enseigna aux femmes l’art du tissage.
A leur arrivée dans la région vers 1230, les Incas ne sont qu’une tribu parmi d’autres. Puis Yahuar Huacac et Viracocha Inca étendent la domination inca. Son fils, Pachacutec gagne la guerre contre les Chancas : c’est le début de l’extension rapide de l’empire. Son fils, Tupas Yupanqui et son petit fils, Huayna Capac, repoussent les frontières jusqu’au Chili et Colombie. L’empire est son apogée.
En 1532, 180 conquistadors espagnols débarquent et commencent la conquête de l’empire inca. Elle est très rapide et s’accompagne de pillages et massacres ainsi que la capture du nouvel empereur Atahualpa, qui sera exécuté en 1533.
→Organisation sociale
Il existait 3 classes sociales:
- la classe laborieuse constituée de paysans et artisans
- la classe de gouvernance locale
- la classe dirigeante de souche inca qui tenait les rênes de l’empire, occupant les plus hautes fonctions (religieuses, militaires ou administratives)
La structure sociale était composée de :
- la famille
- l’ayllu, formé par l’ensemble des familles qui habite un village, dirigé par un chef, kuraka. Il répartit les travaux collectifs et les terres.
- le chefferie regroupe plusieurs ayllus sous la domination de l’un d’entre eux. Les ayllus dépendants doivent verser un tribut de corvées à l’ayllu dominant. En échange, ce dernier doit maintenir des réserves pour pallier les mauvaises récoltes et subvenir à l’entretien des pauvres. Des chefferies forment à leur tour des groupes sous la domination de l’une d’entre elles.
- l’empereur est le chef du groupe de chefferies.
→Alimentation
Composée de 2 repas par jour, essentiellement végétarien composé de légumes et plantes bouillis dans une marmite. Les légumes de base sont la pomme de terre, le maïs, le quinoa. Ils les cultivaient sur de nombreuses terrasses (andenes), comprenant un système d’irrigation performant comprenant canaux et aqueducs. D’autres plantes étaient cultivées selon les régions : tomates, arachides, haricots, piments, ananas, cacao etc.
La viande de lama ou d’alpaca séché, ou cochon d’inde rôti, est réservé aux jours de fêtes. Ils mastiquent également des feuilles de coca pour ses vertus médicinales et son effet « coupe-faim ».
→Religion
- Culte des ancêtres
Le corps des défunts sont conservés, non pas embaumés mais laissés à se dessécher au vent sec des montagnes. Des offrandes leurs sont offertes et elles sont promenées lors des cérémonies.
- Culte des Huacas
En Quechua, le terme Huaca peut désigner tout ce qui sort de l’ordinaire, il désigne tout ce qui est suceptible de faire l’objet d’un culte dans le contexte animiste. On prête une puissance surnaturelle à un objets naturels ou artificiels (fétiches).
- Culte du Soleil et des astres
Les empereurs, descendants directs de Manco Capac, sont appelés Sapa Inca (inca unique ou fils du soleil). Les Incas imposent le culte du soleil comme culte officiel dans l’empire. Ils bâtissent pour cela, des temples dédiés principalement au soleil. Le plus célèbre est le Coricancha.
- Adoration d’autres divinités
-Viracocha : dieu agricole responsable de l’aménagement de sol (les techniques d’irrigation ayant une importance particulière pour les peuples andins)
-Inti : dieu du soleil, appelé aussi Tahuantinsuyu. Il est représenté par un disque solaire à face humaine et entouré de rayons lumineux. Il est le fils de Viracocha. Lui et sa femme, Pachamama, la Terre-Mère, dont il eu 4 fils, étaient bienveillants, mais Mama Quilla, sa soeur, la déesse Lune, est aussi considérée comme sa femme.
Plusieurs légendes autour d’Inti :
›Selon un ancien mythe, Inti appris à son fils Manco Capac et sa fille Mama Ocllo les arts de la civilisation pour qu’ils puissent les transmettre à l’humanité.
›le dieu Soleil se mit à pleurer. Ses larmes étaient si abondantes qu’en 40 jours, elles inondèrent la vallée. C’est ainsi que le lac Titicaca naquit.
Inti Raymi : signifie « la résurrection du soleil », importante fête se déroulant le 24 juin, festival durant 9 jours.
-Inti Illapa : dieu du ciel, du tonnerre et de la foudre
-Pachacamac : dieu de la côte centrale du Pérou
→Architecture
Les Incas étaient d’excellents architectes. Leurs constructions sont imposantes et ingénieuses. La forme trapézoïdale souvent donnée aux portes et fenêtres des temples permet à l’édifice de résister beaucoup mieux aux séismes, très fréquents dans ces régions. Le matériau principal est la pierre mais ils n’utilisaient pas de mortier pour les joindre entre elles. De grandes pierres polygonales étaient alors utilisées, s’emboîtant parfaitement les unes dans les autres sans laisser le moindre espace vide.
→Ecriture, langue, communication et jeux
La langue officielle était le quechua.
Jeu de dé (dé pyramidal à 5 faces) : la pichqa
Contrairement au système maya, il n’y a pas de système d’écriture. En revanche, un système de quipus a été mis en place. Les quipus sont des messages codés sous la forme de noeuds de différentes sortes sur des fils de laine, coton. Ils servaient aux recensement très précis (habitants, animaux, état des stocks, tributs payés). Seuls les administrateurs (les quipucamayocs) et les dirigeants de provinces connaissaient la clé des quipus.
3. Civilisations maoris
→Origine
Les Maoris viendraient de Polynésie. Ils auraient quitté l’île d’Hawaiki et voyagé en pirogues (waka). Après avoir traversé le Pacifique Sud, il serait arrivé en Nouvelle-Zélande, terre vierge de toute trace humaine, aux alentours du 9e siècle. Ils nommèrent ces lieux Aotearoa, « la terre au long nuage blanc ».
Ils se concentrèrent sur l’île du Nord (le Sud étant trop frais), où ils cultivèrent les plantes apportées lors de leur voyage, la kumara (patate douce sucrée).
→Une société tribale
La société est divisée en 2 classes définies par la naissance :
-l’ariki = la noblesse
-les rangatira = les chefs militaires dont les plus connus sont Te Rauparaha (grand guerrier), Te Wherowhero (1er roi maori), Topeora (femme chef et soeur de Te Rauparaha)
-Tutua = le peuple. La cellule de base était la famille (whanau), vivant sous l’autorité d’un ancien. La communauté la plus large était la tribu (iwi). La vie communautaire des villages s’organisait autour de la quête de nourriture, de la culture et de la guerre.
→Culture et tradition
Les traditions et pratiques maories ont été transmises oralement à travers les siècles et se perpétuent encore aujourd’hui. La culture et les coutumes maories font partie intégrante de la vie néo-zélandaise, caractérisée par des valeurs spirituelles et sociales de générosité, de partage et de service. On parle du maoritanga, le savoir-faire maori, qui couvre les structures sociales, la morale, les coutumes, les légendes, l’art et la danse.
Les Maoris pratiquent le powhiri pour accueillir quelqu’un. Cela consiste en un hongi, rituel de bienvenue où l’on presse son nez contre celui d’une autre personne, en guise de salutations. Cela correspond au mélange des souffles des 2 personnes et représente l’unité. On le pratique souvent 3 fois de suite : le 1er contact permet de saluer la personne, le 2nd est fait en reconnaissance des ancêtres et le 3e est une pression du nez et du front, dans le but d’honorer la vie dans ce monde.
→Religion et croyances
Le tapu (sacré) avait une place centrale dans la vie maorie. Les cultures de kumara ou la naissance d’un enfant étaient, par exemple, « tapu ». Tous ceux qui ne respectaient pas le tapu, pouvaient être punis par les dieux.
La religion des Maoris était complexe. Ils croyaient en plusieurs dieux et chaque divinité symbolisait un élément. L’art, la religion, la guerre, la chasse, l’amour et la mort étaient régis par le sacré.
Dans les croyances maories, les humains et objets sont doués d’une forme psychique, le mana, fondant le prestige, l’influence, l’autorité et le pouvoir psychique.
→Art
On distingue 4 périodes dans l’art maori :
- la période archaïque : du temps des 1ers pionniers, descendants des navigateurs polynésiens. Leur art consistait en un travail de l’os et du bois, caractérisé par l’austérité des formes.
- la période classique : correspond à la sédentarisation des Maoris et l’adoption du système tribal très codifié. L’art s’exprimait à travers les ornements des grandes pirogues de guerre, la fabrication des armes, le tatouage, les vêtements et parures.
- la période historique : débuta avec l’arrivée des européens et de nouveaux objets comme les outils en métal, armes à feu, textiles, nouvelles plantes, mais aussi le christianisme. Les maisons communes (marae) jouèrent un rôle accru à cette époque et devinrent les foyers de la vie sociale et de la création artistique (tikis sculptés dessus)
- la période moderne : du 19e à nos jours. Les productions artistiques sont classées en 3 catégories :
-objets pour la communauté (pirogues de guerre)
-objets personnels (vêtements, peignes, boîtes, broches, parures en néphrites ou en plumes, instrument de musique)
-objets religieux (bâtons sculptés-tiki wananga-représentations des dieux de la fertilité)
La sculpture sur bois est l’art le plus important et le plus ancien.
La forme humaine dominante est appelée « tiki », d’après le nom du 1er homme de la création. Il symbolise les ancêtres et les dieux. Le hei-tiki en néphrite est la parure maorie la plus commune. Les tiki avaient souvent les yeux bridés, des mains en forme de serres et un bec en guise de bouche.
Ta moko = le tatouage, était une forme d’art sophistiqué chez les maoris, provenant de la culture polynésienne. Le tatouage permettait aux individus d’affirmer leur identité sociale au sein de leur tribu. Les Maoris de haut rang avaient le visage complètement tatoué. Seuls les enfants et esclaves n’étaient pas tatoués. Chaque Maori avait un tatouage inédit qui correspondait à leur « signature ». Dès la puberté, on tatouait les enfants, accompagné de nombreux rites et cérémonies. Les hommes se tatouaient principalement la tête, considérée comme la partie la plus sacrée du corps, mais aussi parfois les fesses et cuisses. Les femmes se taoutaient les lèvres, le menton, et parfois le front.
Pour cela, on utilisait des lames taillées dans de l’os d’oiseau ou dans le jade afin de dessiner des entailles dans la peau, puis on appliquait une préparation à base de suie qui prenait une teinte bleue, dans les plaies. C’était très douloureux et la cicatrisation prenait du temps.
→Danse, chants et Haka
Le chant = waiata, était très important dans la vie maorie. Il permettait de transmettre l’histoire, les légendes et les évènements de la tribu au cours des siècles.
Le terme haka signifie danse. Il existait de nombreuses sortes de hakas : de chant et de joie, de guerre et de vengeance, qu’on dansait avec ou sans armes.
On dansait le haka peruperu, avec les armes, avant de partir à la bataille, pour invoquer le dieu de la guerre et avertir l’ennemi du sort qui l’attendait. On le dansait avec des expressions féroces, des grimaces, langue tirée, yeux exorbités, grognements et cris. Il fallait danser en synchronisation totale sinon cela pouvait être signe d’un mauvais présage.
Le haka pouvait être pratiqué lors des festivités ou pour souhaiter la bienvenue à un invité de marque. Il pouvait être une prière adressée à l’un des dieux maoris.
HAKA de Te Rauparaha :
Ka mate! Ka mate! Ka ora! Ka ora!
Ka mate! Ka mate! Ka ora! Ka ora!
Tenei te tangata puhuru huru
Nana nei i tiki mai, Whakawhiti te ra
A upane! Ka upane!
A upane! Ka upane!
Whiti te ra! H i!!
Je vis ! Je vis ! Je meurs ! Je meurs !
Je vis ! Je vis ! Je meurs ! Je meurs !
Voici l’homme poilu
qui est allé chercher le soleil
et l’a fait briller à nouveau !
Le soleil brille !!
4. Aborigènes d’Australie
- 1er Aborigènes et colonisation
Il existe plusieurs théories sur l’origine de l’homme en Australie, « les Aborigènes ». La plus plausible serait l’arrivé d’un peuple venu d’Asie qui aurait rejoint la Papouasie par voie maritime en naviguant d’île en île puis de la Papouasie vers l’Australie par le détroit de Torres il y a environ 40000 ans. L’arrivée des Aborigènes en Australie eut comme conséquence de nombreux changements sur le plan environnemental (disparition d’une partie de la faune et flore). C’est qu’en 1522 que les premier Européens firent une brève apparition sur les côtes Australienne. Puis les explorations débutèrent au 17ème Siècle avec l’arrivée de William Dampier sur les Côtes Ouest et James Cook sur les Côtes Est de l’Australie. Les aborigènes furent chassés de chez eux, les hommes les femmes et enfants furent tués et massacrés sans scrupules juste pour prendre possession de leurs terres. De toute façon ils n’avaient pas les moyens pour se défendre, les colons s’en servaient comme esclaves pour travailler la terre. Les hommes dans les champs pour l’agriculture, les femmes aux taches ménagères, et les enfants restaient avec leurs mamans.
- Art
-sculpture sur bois (boomerang, didjeridoo etc)
-peinture sur toile avec seulement des pointillés
-peinture sur le corps (décoration avec de l’ocre et du sang pour les cérémonies)
-peintures rupestres
-tissage sur fibres naturelles
- Chant et danse
Des chants sont créés pour chaque occasion : il y a des chansons de chasses, funèbres, de bavardage, des ancêtres, des paysages, des animaux, des saisons, des mythes, des légendes de la Dreamtime. Aujourd’hui, ces chansons sont chantées dans des cérémonies sacrées pour assurer la survie et la propagation de toute la vie des plantes et des animaux. Les danses indiquent des histoires au sujet de la communauté, de la terre, des rapports, et de la culture du peuple. Animaux ou oiseaux souvent imités dans ces danses. Danser est un rituel sérieux dont les hommes, les femmes et les enfants peuvent partager. La peinture sur corps est également incluse dans l’histoire de la danse.Cette coutume a existé pendant des milliers d’années dans beaucoup de communautés indigènes. Pour ces communautés, la peinture sur corps se relie aux conventions, aux lois et à la religion. Les danses cérémonieuses étaient accompagnées par des chansons chanté par un homme et rythmé aux sons des bâtons et du bourdon du Didgeridoo : une longue pipe en bois creusé qui retenti un son par une combinaison des mouvements et de soufflement par la bouche. Les chansons et les danses reconstituent leur identité au sein de la tribu, instruisant des membres dans la loi tribale et le rappel de leurs responsabilités partagés au groupe.
- Musique
Comme leur art, la musique aborigène est essentielle dans la croyance des anciens de la terre. Dans les sociétés indigènes, la musique joue un rôle central dans la vie sociale et sacrée. Elle est une partie importante dans leur culture, leur vie quotidienne, leurs cérémonies sacrées. La musique traditionnelle est toujours pratiquée et largement utilisée dans l’ensemble de l’Australie.
La musique traditionnelle se compose de 3 styles :
-chanson pour les cérémonies sacrées et secrètes (initiation des hommes, reproduction, chansons pour les enfants)
-chanson chanté par les hommes, pendant que les femmes dansent
-musique non sacrée ou de divertissement
Les instruments de musique utilisés sont :
-Le Didjeridoo est l’ instrument le plus connu de la culture aborigène. C’est un instrument à vent fabriqué dans un long bois évidé puis brulé à l’intérieur. Il est utilisé pour produire un son sourd. Pour en jouer il suffit de souffler par le plus petit orifice en faisant vibrer ses lèvres. Une technique bien particulière appelée : « circular breathing » ou respiration continue est utilisé pour produire un son infini.
-Le Clapsticks sont deux morceaux de bois dans chaque main qu’il faut frapper l’un contre l’autre pour donner un son de percussion rythmé (sert aussi pour la chasse). Généralement se sont les femmes qui s’en servent lors des cérémonies. On peut aussi utlisé deux Boomerang pour produire ce type de son.
-Les autres moins répandus: les drums, les seed rattles, les raps, les bullroarers.
- Mode de vie
Les Aborigènes étaient très communautaires, ils ne vivaient que de la chasse, la cueillette et parfois de la pêche pour certains d’entre eux. Ils étaient habillés avec peu de vêtements justes de quoi cacher leurs sexes, les femmes ont la poitrine nue. Les enfants vivent comme leurs parents, nus et pieds nus. Comme ils étaient nomades, ils se déplaçaient souvent au grès des saisons, de l’eau, de la nourriture et des rites à célébrer. Ils fabriquaient aussi leurs huttes et partageaient tous leurs repas ensemble.
Le langage Aborigène n’a pas d’écriture par conséquent, il reste encore gardé secret considéré comme sacré, et surtout il faut qu’il soit ignoré des hommes blancs. Leur langage se perd au fil des années pour laisser la place à l’anglais. On estime qu’il y aurait eu 260 langages différents et 600 dialectes à travers l’Australie et que de nos jours ils n’en resteraient qu’une vingtaine.
Pour un enfant Aborigène l’éducation se fait tout seul. Considérant que l’enfant qui naît est un ancêtre qui revient, il n’a rien à apprendre, il connaît déjà tout. La seule chose qu’il va devoir connaître c’est le respect envers sa tribu. Ces parents sont là pour le protéger, le nourrir et en aucun cas le punir. Lorsque l’enfant atteint l’âge adolescent, les choses changent pour lui. Les filles commencent l’initiation lors de leurs premières règles, et pour les garçons ils sont emmenés hors de la tribu avec la personne la plus âgée du groupe « le sage » pour apprendre la langue, les mythes originales lors de cérémonies. Ce que l’on appelle la « Dreamtime ».